lundi 25 janvier 2010

Les exigences réglementaires seront une arme de performance pour les assureurs

Par Benoît Menou le 25/01/2010

KPMG souligne que l’encadrement du capital et des risques peut être vu comme un outil structurant à long terme


Un bien pour un mal. Alors que la crise continuera d’avoir pour conséquence un renforcement des exigences réglementaires pour les assureurs, une étude de KPMG relève que ces derniers entendent bien se servir de cette contrainte comme un outil de «renforcement durable de leurs performances économiques».

Une majorité des cadres des directions financières et des risques interrogés - au sein de près de 400 sociétés dans le monde - ne doutent pas en effet que Solvabilité II et autres IFRS notamment auront un impact positif sur leur activité, d’ici trois ans. Cela tant en termes de stabilité financière que de qualité de gestion des risques, et même en tenant compte de la «pression» qu’exerceront les agences de notation sur le secteur avec leurs propres exigences.

Pourtant la crainte de voir l’augmentation du coût du capital rogner les résultats financiers est bien présente. Les assureurs interrogés considèrent ainsi selon KPMG l’usage contraint du capital comme «le principal frein à leurs perspectives de croissance».

L’étude de KPMG souligne que les assureurs estiment d’ores et déjà que l’information relative aux risques «remonte de façon pertinente» aux instances dirigeantes. En revanche, les cadres spécialisés interrogées par l’Economist Intelligence Unit pour le compte de KPMG «expriment des doutes sur le niveau d’expertise en matière de gestion des risques au sein du conseil d’administration». Ses membres ne peuvent dès lors malheureusement pas «devenir leader dans la diffusion de la culture du risque au sein de l’entreprise».

Francine Morelli, associé de KPMG responsable du secteur de l’assurance en France, veut dans ce contexte croire que les assureurs soucieux d’aller «au-delà du strict respect» des normes imposées, en plaçant la gestion du risque au cœur de leurs processus opérationnels, seront ceux qui pourront «le mieux tirer leur épingle du jeu». Ils auront su en effet selon l’étude tirer parti des opportunités créées par les contraintes resserrées du cadre réglementaire. Ce qui implique d’imposer les fonctions de risque au cœur de la stratégie de la société, et passe par des investissements majeurs en termes technologiques et humains. Le tout face aux exigences de rendement des actionnaires dans un marché de l’assurance dont la croissance à moyen terme risque d’être limitée.

http://www.agefi.fr/articles/Les-exigences-reglementaires-arme-performance-assureurs-1122671.html

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